Le XIXe siècle est une période fascinante parce qu’elle se lit, sur le plan artistique, à la lueur de l’anecdote, cette petite histoire qui bientôt devient la grande, et est érigée en mode.
Je m’attarde aujourd’hui sur cette broche qui est un bijou dit écossais, tel que la Reine Victoria en a lancé la mode.
C’est une grande reine tant par la durée de sa présence sur le trône : 1837-1901, que par l’étendue de ses pouvoirs (reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, reine du Canada, impératrice des Indes et reine d’Australie). La reine dessine, commande, s’offre, offre et se fait offrir de très nombreux bijoux dont l’étiquette rigide en vigueur à la cour anglaise, rythme les apparitions.
Lorsqu’en 1848 le couple royal achète le château de Balmoral en écosse, son « cher paradis des Highlands », la reine et ses enfants apprennent l’histoire de l’écosse et ses danses traditionnelles tandis que le prince Albert s’initie immédiatement à la langue gaélique.
Déjà, la société anglaise est pétrie des poèmes romantiques de Sir Walter Scott célébrant la culture de son île et la famille royale s’enthousiasme de longues promenades sur ce territoire inhospitalier et sauvage et porte le tartan dont l’industriel W.Wilson a édité un recueil (chaque tartan est attaché à un nom).
Pour attacher le kilt et l’écharpe écossaise, les broches privilégient l’argent, les motifs et les pierres traditionnels.
Quand la reine Victoria arbore ses broches ovales en agathe rubanée, ses bijoux en perles d’Ecosse, ses chardons et motifs gaéliques ornés de pierres dures, la mode est lancée.
Broche sertie d'une agathe rubanée (vendue)
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